MON HISTOIRE

Alexia

Bonjour !

Je suis Alexia, maman naturopathe spécialisée en physiologie naturelle, passionnée de nutrithérapie & surtout grande amoureuse de l’alimentation végétale.

25 ans, quelque chose doit changer

En 2018, alors que je finis un Master 2 en Management et que je viens de me faire embaucher à Paris dans une grande maison de Luxe, je découvre que mon corps ne peut plus tout encaisser. La pression de devoir être à la hauteur d’attentes qui ne sont pas les miennes, l’absence de répit entre des années d’études et un premier job intense dans un monde pour moi trop cruel, un rythme de vie ne permettant pas de mettre en place une hygiène de vie suffisante pour récupérer… Je me sens à bout de souffle, étrangère à moi-même et surtout je souffre. On me diagnostique à l’époque une colopathie fonctionnelle, je ne peux plus rien manger sans souffrir. Bref, je sens que j’ai besoin de faire quelque chose pour moi alors je m’inscris pour une formation de professeur de yoga. Discipline que je découvre deux ans plus tôt à Londres. Je creuse parce que j’ai souvenir qu’à l’époque j’avais ressenti un réel bien-être physique dans cette pratique. Quelque chose d’inédit pour moi : le lâcher-prise et la maîtrise apaisée du corps ainsi que du mental. Je mise tout sur cette formation pour retrouver le cap.

Un déclic grâce au Yoga

Plusieurs mois d’une formation qui me métamorphose pour toujours. Je réalise qu’être aussi fatiguée et, surtout, aussi jeune n’est pas normale. Je dois sortir de cette spirale pour chercher à comprendre pourquoi et surtout comment vivre bien pour vivre mieux. Je quitte une promesse d’embauche à Paris pour l’Inde où je pars passer plusieurs mois en autonomie, à la découverte de mon véritable moi sur les terres du yoga. J’y entre en contact avec une nouvelle approche de la vie qui me réconcilie avec un rythme plus lent, plus à l’écoute de mes besoins physiques et mentaux. La crise sanitaire frappe le monde. Je rentre et me consacre rapidement à la nutrition. Je sais par ma « maladie » que l’aliment peut aussi bien guérir que faire souffrir. Je décide alors d’apprendre. J’entame une formation de naturopathe qui me permet de toucher du doigt encore d’avantage de disciplines autour de la santé naturelle.

Une passion grandissante pour l’Alimentation

Je décide de creuser la partie qui me tient le plus à coeur : l’alimentation. Je pars me former à Ténérife chez deux sportifs professionnels à l’hygiène de vie irréprochable et au régime alimentaire étonnant : il ne mange que des fruits et des végétaux depuis des années et… sont champions du monde dans leur catégorie ! Je dois en apprendre d’avantage. Je rentre bouleversée en France, convaincue qu’un autre mode de vie est possible. Je signe pour une formation avec une spécialiste dans ce domaine, Irène Grosjean, doyenne des naturopathes en France et fervente partisane de l’ « alimentation vivante » dont je ne connais alors pas grand chose. Mais je veux savoir : s’il existe une nutrition guérisseuse, je veux la découvrir, je dois l’expérimenter ! Il en ressort que j’en apprends non seulement sur cette alimentation nouvelle mais également sur des pratiques telles que le jeûne et un panel de soins naturopathiques donc j’ignorais jusqu’alors l’existence.

La recherche de Sens

Je commence ma pratique en tant que naturopathe dans le Sud de la France. Je préconise tout ce que j’ai moi-même expérimenté. J’associe nutrition et yoga, mental et hygiène de vie… Mais il me manque quelque chose. Je réalise que je cherche le bonheur dans mon corps mais que cela ne me suffit plus. Ma colopathie est devenue un vieux souvenir et j’ai atteint une vitalité que je ne connaissais pas mais il me manque un sens. Je me rappelle de ces mots prononcés par Irène Grosjean : « On n’est pas fait pour vivre seul, on n’est pas fait pour vagabonder sans but. L’Homme a besoin d’encrage, d’enracinement. La prochaine fois que je te revois, j’espère que tu auras troqué ton chien pour un amoureux. » Elle avait raison, j’avais envie et besoin de rencontrer cette personne avec laquelle je fonderai ma famille. Surtout que je veux un enfant. Depuis la fin de mes études, ça ne me sort plus de la tête.

L’Amour d’abord et avant tout

Lors de mes formations je rencontre des gens qui croient au pouvoir de la pensée et à la force de la visualisation. Je découvre stupéfaite le concept de commandes passées à l’univers. Il serait possible de projeter nos souhaits de sorte qu’ils se réalisent. Je l’associe à la pensée positive dont j’ai déjà entendu parler. Je me dis pourquoi pas. Alors je passe ma commande à l’univers et j’attends. Est-ce que ça a marché ? J’aime à croire que c’est dans cette demande faite du fond du coeur que l’étincelle de magie à prise. Je rencontre quelques mois plus tard l’homme qui deviendra la même année, le père de mon fils et mon mari. Je trouve ma réponse, le sens que je cherchais.

Une Grossesse naturelle

Je vis ma grossesse comme une merveilleuse nouvelle. Mon histoire d’amour comme l’opportunité de vivre enfin l’expérience du quotidien à deux. Tout va vite, mais je sens que tout est à sa place. Je découvre rapidement l’univers de la grossesse médicalisée mais après tant de formations je sais que je veux vivre autre chose. J’annonce à mon conjoint que je veux accoucher à la maison dès le début de ma grossesse. Une intuition forte que je veux suivre. Commence alors les recherches pour mettre cette naissance en place. Je m’accompagne d’une naturopathe déjà maman pour me suivre les premiers mois avant de trouver une sage-femme libérale ainsi que deux doulas pour me préparer à l’accouchement.

Une Préparation minutieuse

Un nouveau champ lexical se présente à moi : AAD, Vortex de naissance, Cercle de feux, Vagues etc. Je vis chaque étape comme une initiation qui me révèle un peu plus à moi-même. Je lis énormément. Je me prépare. Je me forme. Je me familiarise avec la Méthode Bonapace, je découvre les travaux de sa fondatrice Julie Bonapace. Je dévore ses vidéos, celles d’Emma Krusi. Je lis Michel Odent et je sors sidérée pour toujours de la lecture de son livre : « Le bébé est un mammifère ». Les oeuvres d’Ina May Gaskin me fascinent. Ma bibliothèque s’agrandit aussi vite que mon ventre s’arrondit. Le jour J approche et je me sens prête. Je sais ce qui m’attend. Je me demande comment ma mère et sa mère avant elle ont d’ailleurs fait sans savoir ce qui allait se passer. Parfois je me demande si nous ne devrions pas toutes prendre ce temps des neuf mois pour apprendre, découvrir les capacités merveilleuses de notre corps de femme.

Un Accouchement à la Maison

Mon fils décide de venir un lundi. Son père vient de partir au travail. Je le rappelle deux heures plus tard. Je sens que c’est pour bientôt et je le veux près de moi. Il est 10h. Il rentre, je peux encore parler avec lui. On se prépare à manger. On regarde même une série tous les deux. L’instant est si magique que lui et moi sommes lovés l’un contre l’autre. Une étincelle de désir jaillit. L’accouchement est déclenché à l’italienne comme on dit.

16h27 début du travail actif. En peu de temps je romps la parole avec mon conjoint, c’est désormais avec des mots simples et des grognements que je l’informe de ce qu’il se passe. Les contractions deviennent rapidement intenses et régulières. Je gémis comme une lionne à côté de mon conjoint qui gonfle et remplit la piscine. J’y plonge avant de sortir brusquement. Je perds le bouchon muqueux devant les yeux sidérés de mon amoureux qui prévient la sage-femme que l’heure approche.

Lorsqu’elle arrive accompagnée d’une de nos doulas, je suis quasiment déjà à dilatation complète. En deux heures à peine. Magie de l’ocytocine naturelle. Notre deuxième doula arrive. Je sens mon bébé descendre. Je peux toucher la poche des eaux dans laquelle il est encore. La sage-femme propose de la percer pour m’aider à accélérer car elle perçoit que l’intensité augmente. J’accepte volontiers, pressée de voir ce petit dans mes bras. Le travail n’est pas fini. Je change et rechange de positions pour faire pivoter le bébé dans une position qui déclenchera le réflexe expulsif naturel.

Stagnation. La sage-femme me dit qu’il faut que j’accélère car le coeur de mon fils se fatigue. L’idée d’un transfert à l’hopital est émise. Je refuse catégoriquement et reprend férocement le travail, déterminée comme une fauve à mettre au monde mon bébé à la maison. La sage-femme m’aide avec de l’acuponcture. Je me concentre sur ma respiration pour oxygéner mon fils. Le coeur remontre. Soulagement. On me vaporise des fleurs de Bach, on m’encourage, mon homme est près de moi. Je le sens. J’en ai besoin.

J’essaie de pousser dans la piscine, mon homme contre moi, à quatre pattes, puis finalement c’est sur le tabouret de naissance que je sens que je vais enfin pouvoir trouver cet angle. Mais d’abord il faut que je lâche mon mental. Je suis trop tendue. J’attrape mon amoureux, l’embrasse vigoureusement et dans un soupire de soulagement je vois mon fils apparaître, surfant sur une alaise comme un petit tahitien. Mon fils est né de l’amour de ses parents, déclenché par l’amour de ses parents et expulsé grâce à leur amour, encore et toujours.

Un Post Partum en douceur

Nous vivons la première semaine comme une parenthèse à nous, une bulle magique dans laquelle seule la sage-femme et nos doulas ne sont véritablement rentrées. Nous préservons les premiers jours de notre fils, lui consacrant chaque instant. Nous offrant à nous, nouveau couple de parents, le temps de réaliser, de nous aimer et d’accueillir ce nouvel amour immense pour notre fils dans nos coeurs à tous les deux. Nous souhaitons que notre garçon puisse être nourri au sein. Je le cajole, le berce contre moi, je dors en peau à peau avec lui de sorte que le deuxième jours mon lait monte suffisamment pour commencer l’allaitement sereinement. Lui, paisible depuis sa naissance, trouve le sein par réflexe tout en préservant les sensations de sa maman. Il est doux, j’ose croire qu’il rend la douceur qu’on lui a offert en le mettant au monde à la maison.

Nous sommes étonnés, il ne pleure pas. D’ailleurs, lorsque le troisième jour il se met à crier pour la première fois nous paniquons. Je n’arrive pas bien à le tenir pendant toute la tétée. Mais le coussin d’allaitement vient rapidement nous sortir de cette angoisse. Ouf. Je respire. Je me remets vite. Il faut dire que j’ai passé un bébé de 3.9kg sans abimer mon périnée. Soulagement personnel. Hasard ou chance ? Peut-être que les préparations et les retours d’expérience positifs auront servi à quelque chose. Qui sait ? Peut-être qu’un bébé né dans l’amour et entouré de personnes aussi bienveillantes que compétentes peut faire passer un moment magique à ses parents en Post Partum. Peut-être qu’un jour la dépression et le baby blues ne seront plus qu’un vague souvenir d’anciennes générations pour les femmes ? C’est mon souhait le plus cher.

Ma Mission

Mon récit n’est pas celui d’un conte de fée. C’est une réalité que je souhaite à tous les couples. C’est une mission que je me suis donnée : rendre cette expérience possible pour toutes les familles. Non pas de vivre l’exacte même accouchement, ni de le faire à tout prix à la maison, mais de le faire et de le vivre dans l’amour. De le préparer avec apaisement, de l’affronter sereinement et de le vivre encore plus paisiblement.

Mon désir est de rompre les tabou, lever le voile sur les mystères autour de la conception, démystifier l’accouchement médicalisé pour rendre ses lettres de noblesses à l’acte physiologique et naturel de donner la vie et surtout préparer son post-partum plutôt que d’en subir les dégâts après coups.

La naissance n’est pas un mauvais moment à passer.

La naissance est un passage initiatique qui multiplie l’amour entre les deux parents.